Témoignage majeur de l’art roman  languedocien, la cathédrale de Maguelone a la particularité d’être construite sur une presqu’île.
Occupé dès l’antiquité, le site de Maguelone est détruit par Charles Martel en 737.  Au XI ème siècle, l’Évêque Arnaud décide de réinvestir les lieux. Il fait reconstruire une cathédrale, des bâtiments commerciaux, un ensemble de remparts et de tours, ainsi que plus tard, un second rempart. La cathédrale est alors dotée d’un système défensif qui lui donne cet aspect massif propre à l’époque médiévale.

Celui-ci est démoli à la fin du XVIème siècle. Au XIème et XIIème siècles, la cathédrale devient aussi un refuge pour plusieurs Papes chassés de Rome.  En 1536, l’Evêché est transféré à Montpellier et l’île connait un nouvel abandon. En 1562, les protestants occupent l’édifice laissé vacant par le clergé catholique, provoquant alors la colère de Richelieu qui ordonne son démantèlement. A la fin du XVIIème siècle, les pierres de la bâtisse servent à la construction du canal du Rhône à Sète. De l’époque de l’évêque Arnaud ne subsiste que la chapelle St-Augustin. La cathédrale a aussi été, pour de nombreux pèlerins, le point de départ du chemin de St-Jacques de Compostelle. Cette variante suivait un itinéraire difficile le long de la mer. Restaurée par la famille Fabrège au XIXème siècle, la cathédrale est aujourd’hui la propriété du diocèse.

La cathédrale est ouverte tous les jours, de 9h à 18h.

Pour y accéder :

De mi-septembre à mi-mai  : parking du  Pilou (gratuit) puis 800 km à pied. 
De mi-mai à mi-septembre  : parking du Pilou (4€), puis navette (gratuite) en petit train  jusqu'à l'arrêt Etang de Pierre Blanche ou à pied, entrée à 800 mètres de la passerelle.

La balade est sympa, au milieu des étangs, et la Cathédrale est à voir, en plus, on peut se restaurer. Leur petit café gourmand à 3,80 € est plutôt pas mal !